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Fragments - Spirale

by Mathieu Altmann - Corentin Gallet

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    livret 12 pages avec textes et crédits
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1.
– MÉRIDIENS - Les saisons défilent / Abcès Passé gonflé / Repli-Recoin-Réduit / Tasse-Couvre-Accule￾Enveloppe / Tu es l’herbe en puissance intérieure / Jeu d’oubli de doute et solitude / rendus nouvelles certitudes d’ombre et sa mesure d’écho / Eux jeu de corps récalcitrante multitude / Je suis le verbe être anonyme conjugué à toutes les personnes unanimement absentées / à pleurer l’estran disparu évaporé / en pensées métisses et asthmatiques tandis qu’au-dessus la mêlée / toujours le ciel bariolé inscrit ses vérités inéluctables / discrètes lignes de fuite tracées aux firmaments / Je suis le verbe être anonyme conjugué à toutes les personnes unanimement absentées Maintenant il faut traverser la plaine ou se résoudre à passer au travers / Chemins de traverse Traversée passagère / Passage dangereux pour passagers clandestins / il ne faut qu'être de passage et seulement de passage / Êtres d'air de vapeur Fumée Bouffée dans l'air du temps / comme l'air de rien... Même les neiges éternelles ne le sont plus que dire alors de notre amour / face à l'Histoire s'étirant au sortir d'un trop long sommeil / sous le ciel pris en étau implorant l'homme et ses satellites / ta douleur comme la mienne ne sont plus qu'anecdote (et sans doute ne furent￾elles jamais autre chose) / déjà je ne retiens de ton visage que le masque en mouvement qui pourrait être celui de la première présence venue / comme celui de mon premier souvenir / et ce qui s'offre à nous palpite encore peut-être / dans le creuset rougeoyant du matin dans le creuset rougeoyant du matin Nous sommes revenus d'archipels dont il n'est question nulle part / Itinéraire capricieux / Trajectoires d'effacement / Nous sommes revenus les yeux rincés par la nuit rincés par l'attente / Nous sommes revenus d'archipels dont il n'est question nulle part Chacun ayant pris ses quartiers à l'automne au cœur des banlieues lointaines / N'ayant plus rien à apprendre des centres et s'en trouvant contents / Guettant maintenant l'ouverture / Pêchant par clarté parait-il / Mais l'heure est venue peut-être d'un grand partage de lumière / Coïncidence heureuse d'un lieu éclos à lui-même / Berceau du soleil / Bassin gorgé d'horizons / Vertige en partage Creuset de fixité / L'air est empli du regret d'échappées lourdes et incertaines Mais il n'y a plus de temps perdu / ni de temps imparti / et nos vies ne se décomptent pas Mais il n'y a plus de temps perdu / ni de temps imparti / et nos vies ne se décomptent pas – AMERS – L'océan persiste et Les forêts s'entêtent et Les plaines s'acharnent à bâtir leur lubie / Tout est là persévère Nudité luxuriante arpentée depuis peu / Ciel désaltéré Sources inaltérables / un seul mot d'ordre aux vergers de la soif / Venger les déserts Habiter la défaite Occuper la parade Monuments de poussière Édifices de silence en regard du gouffre immense et bleu / Attrait de l'insoluble / Sommeil acharné Visions-placebo en pure perte appliqué L'époque se paie de mots – Comètes ! / Diurnes étoiles Soleils négatifs / L'époque se paie de mots / le plus au cœur du monde et sur la ligne de crête ou le fil du rasoir Lignes de front de faîte et de fractures / Points de rupture ou de départs / Kyrielles / Myriades / Là où si peu résident Là pourtant les volutes s'investissent autrement qu'en impasses Les récifs s’accordent à tracer un pays d’obstacles et tout ça ne fait que rendre l'errance plus belle... Remets tes attentes au vent à la terre foulée qui t’ancre ses caprices de reliefs de couleurs / dans le miroir inversé du ciel / invariable dans sa cadence même ininterrompue / Peut-être aussi la mer la salée l'eau qui vit / affluent le sang nous bat la tempe des rythmes afférents / Le sang bat du pouls des marées j’ai sur l’iris imprimée - l’ombre portée du vent comme celle qu’emporte l’écume sacrant l’immersion Allez Lumières Humeurs changeantes au défilé passif des nuages / Événement dérisoire d'annonceurs magnanimes aux murs racoleurs en visages de question / Regarde autour la mer appelle à l'unisson d'un ciel de circonstance à tirer les conclusions L’hiver attendre l’été / L’été regretter l’hiver / Intimes Sisyphes sommes étrangers aux saisons Incisifs / cargaison nouvelle portée de bord à bord / marchant l’acharnement / décisifs et fulgurants d’agonie rentrée / Intrépides en sous-main / d’évidence évidés Ainsi la marée qui s’épuise à roder les rivages / le sable qui s’épargne en plages de silence / Ainsi comme toi je ne saurais plus distinguer les astres des satellites / ni le serein du devant-jour / pas plus que tes gestes du vent qui porte incessant les élans du regard – BALLAST – Ballast Bitume Terrils Marais Mangrove Bocage Prairies Sous-bois Presqu'île Tunnels Calanques Falaise Volcans Carrières Viaduc Rivières Caverne Etangs Massifs Bassin Hangars Jachères Glacier Jardins Pinèdes Ravins Sommets Collines Plateaux Vallons Coteaux Lagons Tourbière Lagune Clairières Bosquets Maquis Blockhaus Parkings Béton Terre-plain Gratte-ciel Brouillard Bitume Ballast Lieues Toises Verstes Miles Kilométrage obsolète / plus rien ni personne ne mesure la distance / c'est l'avènement du monde équivalent / Marqueur Fin provisoire / Tout n’est plus que tentative / pour s’accoutumer à cette enfilade de jours à ce flux continu de cycles / il y aura bien pour Qui pour Quoi les restes de quelque sentier non-battu / Débris d’inconnu / Poussières ou étincelles Va savoir / des reliquats de mystères ou de secrets qu’on ferait semblant de découvrir / Parcelles vierges restituées de cette Terre qui fut un jour paraît-il bleue verte encombrée de déserts / bleue, verte, encombrée de déserts... Á la jauge du vide sous la senteur des artifices / Cigale au bord d'une nuit d'été / Corbeaux dans la pluie d'une ville / sous le vent mauvais des mains ennemies se voir tenir impénitent au gré des appels d’air / À jamais enfant vierge de deuils dans les heures hautes de son errance / Pourrissant les ancrages / Flétrissant la vitesse / Penché vers son plancher de nuages dessous leur ciel celluloïd Les plaies épanouies comme en secret / Fission prochaine de l’atome inconnu circulant à l’orée de nos bouches / et dont l’écho nous parvient à travers le sommeil / comme une autoroute transpercerait la mer / comme une autoroute transpercerait la mer... Alors que les trains filent leur vitesse silencieuse-écarlate / Dérive obsidienne / Marche nubile Veille entravée / Au lointain demain sois-en sûr de nouveau purifié les jours d'insomnie / Tandis qu’aux sources douteuses ambiguës des rais de lumière enchevêtrés / cisaillent un monde aux abois / Mais / instruit de ses possibles / Conscient de son éclat / Mené tambour battant / Voici l’heure du voyage aux lieux-dits d’un monde à éclore – ÉQUINOXE – Aveuglons le soleil. Irriguons l’Océan. Ravitaillons les faims. Abreuvons la grand-soif. Caressons l’horizon. Mûrissons l’évidence. Implosons les repères. Dévidons les trop-pleins. Débordons les trous noirs. Joignons bout à bout les impasses. Dispersons les étoiles. Connectons les satellites. Morcelons les autoroutes. Assemblons les montagnes. Cartographions les déserts. Redistribuons les passeports. Obscurcissons les nuits. Infiltrons les falaises. Tapissons l’herbe folle. Pratiquons la roue libre. Répartissons les charges. Dissimulons les victoires. Enfouissons les murailles.Arpentons les trottoirs. Fracassons les frontières. Précipitons la suite. Accouchons l’agonie. ...

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C’est au cours de différents voyages, maritimes et terrestres, que Mathieu Altmann devient peu à peu chasseur/pêcheur de sons. Il enregistre les bruits, les atmosphères, au fil de l'eau et des rencontres, son carnet de route s’étoffant bientôt d’une multitude de trésors sonores.

Entre deux errances, il s’attelle à la composition et au mixage dans son petit studio flottant. Les cliquetis d’un cabestan, le concert d’un passage à niveau, la percussion sur un réservoir de gasoil, les minarets de la côte tunisienne… Sa sonothèque devient le matériel à partir duquel il bâtit des paysages sonores mobiles et oniriques.

De retour au bercail, l’idée d'unir l'univers de ses créations à celui d'un auteur/diseur germe peu à peu. Corentin Gallet, ami de longue date et poète, est invité à scander ses textes sur cette bande son.

Les jeux sont faits. Chemin faisant, les mots ouvrent la voie à un nouvel itinéraire. Composition et texte se répondent, se prolongent, déployant les motifs d'une fresque musicale et poétique.

credits

released March 30, 2022

Mathieu Altmann : Composition, prise de son, mixage, conception graphique, photographies livret

Corentin Gallet : Texte, voix

Miriam Le Guen : Photographie couverture

Masterisé au studio Point29 par Del Amott

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Mathieu Altmann - Corentin Gallet Marseille, France

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